Bien connu par tous ceux qui en souffrent, le mal des transports est un trouble, certes bénin, mais ô combien désagréable.
Il vous est déjà arrivé de vous sentir mal en voiture, en bateau, en avion ou en train?
Sachez que ce désagrément, appelé aussi cinétose ou cinépathie, atteindrait 1 personne sur dix et davantage les enfants de 3 à 12 ans et les femmes.
Sophie OBIS, infirmière au sein des Crèches & Foyers Lavorel Kids & Baby vous explique tout concernant le mal de transports, les symptômes, la prévention et quelques astuces.
Le mal des transports est la conséquence d’une confusion de l’organisme face à des informations contradictoires transmises par l’œil, le cerveau, l’oreille interne et les muscles.
Nos yeux et nos oreilles envoient des informations à notre cerveau pour que nous puissions nous situer dans l’espace et quand ces informations semblent contradictoires en raison des images de mouvement dû au transport, l’organisme étant incapable de juger réellement ce qu’il se passe, le mal peut apparaître.
C’est le cas, par exemple, lorsque vous êtes assis dans un train à l’arrêt et que vous regardez un autre partir. Vous avez l’impression que c’est votre wagon qui s’en va. Le regard doit alors se fixer sur quelque chose de précis (horloge, porte…) pour distinguer que vous êtes immobiles et que c’est l’autre train qui part. C’est ce genre d’inadéquation qui provoque le mal des transports.
Les symptômes sont d’intensité variable selon les personnes. Ces derniers débutent souvent par une pâleur, des sueurs froides, des nausées pouvant aller jusqu’aux vomissements.
Le mal des transports est d’autant plus fréquent que les mouvements sont importants (virages successifs, mer agitée voire démontée…)
Pour les personnes sujettes au mal des transports, les voyages ne sont jamais une partie de plaisir. Pour tenter de les rendre plus supportables, un minimum de précautions s’impose.
Plusieurs solutions existent, avec des petites astuces préventives, des remèdes naturels ou des médicaments pour lutter contre ce trouble. Nous allons nous y intéresser à présent.
Le gingembre: de nombreuses études ont permis d’en évaluer l’effet antiémétique (capacité de prévenir ou d’arrêter les nausées et les vomissements), plus particulièrement lorsqu’il est présenté sous forme de poudre.
La menthe poivrée: il est démontré que la menthe verte peut contrer les nausées et les maux de tête, deux des malaises pouvant être ressentis en cas de mal des transports.
L’estragon et le basilic sont aussi recommandés.
En homéopathie, le Cocculus Indicus est le remède indiqué le plus connu. Consultez votre pharmacien pour les différentes formes existantes et la posologie.
Une petite boule masse et appuie sur un point d’accupression qui se trouve à l’intérieur de chaque poignet.
Quand les mesures de prévention et gestes simples ne suffisent pas, il est possible de prendre des médicaments pour éviter et stopper le mal des transports. Certains sont en vente libre, d’autres uniquement sur ordonnance. Dans tous les cas, demandez à votre pharmacien ou médecin.
Des antihistaminiques peuvent être achetés sans ordonnance.
Mais attention, ils peuvent être à l’origine d’une baisse de vigilance ou d’une somnolence et sont contre-indiqués en cas de grossesse, de glaucome ou de rétention urinaire. Certains se présentent sous forme de sirop, adapté à l’enfant mais pas avant deux ans ou de comprimés contre-indiqués chez les moins de six ans quand de la caféine y est associée.
Une autre molécule prescrite par un médecin peut être proposée en cas de mal des transports très invalidant et ne cédant pas aux antihistaminiques. Il s’agit d’un patch qui s’applique derrière l’oreille sur un endroit sain et dépourvu de cheveux. Uniquement sur prescription médicale, ce patch est contre-indiqué chez les enfants de moins de quinze ans.
Alors pour que chaque voyage redevienne une joie et que vous puissiez dire oui à un déplacement imprévu, adoptez les mesures de prévention pour éviter ces désagréments.
Si, en cas d’échec de ces mesures, le mal des transports persiste à chaque voyage, parlez-en à votre médecin qui pourra vous proposer des solutions adaptées.